Publié dans Humeurs

Mumcha et le maternage aproximal

Dans le monde d’aujourd’hui tout n’est que pression. N’importe quoi que tu fasses, c’est mal ou pas assez ou alors il faudrait que tu le fasses autrement.

Ça passe par tout : la bouffe, le poids, le travail, le rythme de vie, tout absolument tout est toujours jugé ou pris en considération.

Lorsque tu deviens parent?

C’est pareil mais en pire. Parce que dès lors que la petite graine est plantée, on ne te juge plus seulement toi! Non! Non! On trouvera également bon de juger ton rôle de mère/père, ton enfant (autant dire la prolongation de toi-même) et ta façon de te comporter avec lui.
Là encore, tout sera bon à commenter : ta façon de faire, de lui changer la couche, d’utiliser tel ou tel produit, tel ou tel lait, d’allaiter ou non, la façon dont tu l’éduques, dont tu l’éveilles. Et pire encore, on trouvera également bon de juger ta façon d’être mère!

AVERTISSEMENT : ce billet est, comme d’habitude, à prendre au second degré et ne veut en aucun porter atteinte à telle ou telle maman. Tout fait proche de la réalité n’est que pure fiction (si, si c’est vrai!). Il n’appelle pas non plus à la polémique (quoique… Mouahahah! Non je déconne!).

A partir du moment où je suis devenue maman, je me suis sans cesse sentie jugée par d’autres mamans qui m’ont réellement mises la pression.

Je veux parler des mamans qui pratique le « Maternage Proximal » pur et dur…

Alors, déjà, ce mot à la base me gêne.

Tout le monde materne son enfant, toi, elle là-bas, elle aussi et moi.
Certe, chacune a sa façon de materner mais chacune le fait à sa manière et aime son enfant tout autant que la Maman qui va pratiquer le « Maternage Proximal ».
Quant au proximal justement…. Comme dirait un célèbre Youtubeur « POURQUOI? ». Toute mère est proche de son enfant non? (Enfin je dis ça, je dis rien, hein!).

Je me prends peut être un peu la tête à jouer sur les mots me diras-tu, mais je n’arrive pas à comprendre cette expression qui me gêne profondément…

Voyons vois ce qu’on entend exactement par « Maternage Proximal » : « L’attachement entre les parents et le nouveau-né ne se fait pas « comme ça », et il est important de mettre en place différentes pratiques pour créer ce lien en sécurisant le bébé au maximum, en respectant son rythme et en évitant tout stress inutile aux parents. Ces pratiques sont naturelles et millénaires : allaitement, peau à peau, portage, cododo… Elles ont été en partie abandonnées par nos sociétés occidentales dans les années 70 pour  « libérer la femme » mais reviennent en force en ce début du 21° siècle tant elles semblent bonnes pour les parents et les enfants, et facilitent la vie… » ( Source : http://www.ecoloinfo.com/article complet ici).

Bien, bien, bien…

Je vais te donner un exemple tout bête, voire même ridicule et qui fera sans doute bondir quelques maternantes (n’oubliez pas que c’est du second degré hein!) : je n’ai jamais dormi avec mes parents, ma mère ne m’a jamais allaitée, je n’ai pas non plus été portée. Mais je vous jure, sur les Saintes Lois des Relations Mère/Fille que tu ne peux pas avoir plus fusionnelle que la relation que j’ai avec Mamithie (n’importe qui te le confirmera!).

Bref, tous les articles que j’ai pu lire sur le Maternage Proximal durant ma grossesse m’ont foutu la pression, une grosse pression même, au point que moi qui ne voulait ABSOLUMENT pas allaiter, je m’en étais rendue à le vouloir malgré moi. Les questions ont fusé car ce n’était pas du tout la vision que j’avais de la maternité ou que je souhaitais, et je m’imaginais déjà en mauvaise mère, ne s’occupant pas correctement de son enfant. Comment n’avais-je pas pu penser à ça? Pourquoi ces préceptes ne m’attiraient pas, alors que, dans tous les forums que j’avais pu parcourir, il ne semblait pas il y avoir d’autres alternatives?

Je me suis tellement mise la pression à vouloir être parfaite et, disons le objectivement, « maternante » lorsque Zarico est arrivé que je me suis retrouvée au bord de la dépression.

A vouloir être quelqu’un que je ne voulais pas être, à vouloir faire ce que je ne voulais pas faire -bien que M’sieur Stache avait mis des barrières (Merci à lui, je crois que je ne le remercierai jamais assez d’ailleurs)- à vouloir suivre des préceptes qui n’étaient pas les miens, que je me suis enfoncée dans les abîmes de la maman Pas-bien-dans-sa-peau…

A vouloir une relation parfaite avec mon bébé, je me suis coupée de tout. Beaucoup me l’ont dit « tu fais bloc avec Zarico. On ne peut plus rien te dire, on ne peut plus rien faire avec toi. Tu ne communiques plus du tout? »

Mais qu’est-ce qu’il m’était arrivé? Petit à petit je sombrais en me taisant toujours un peu plus, en faisant mine et en tentant de garder la tête haute. Puis un jour, la fois de trop est arrivé et j’ai fait un burn-out.

Grâce à Mamithie (tiens! La revoilà!), Tinou la Marraine, mes amies et quelques super copines de la Blogo, j’ai remis le nez à la surface et je suis devenue la maman que je voulais être : une maman très présente, câline, attentionné, présente et également autoritaire, mais aussi et surtout une femme, une amie, une sœur et une fille.

PicsArt_1392755027341

Depuis je fais comme JE l’entends, JE fais avec MES propres préceptes car après tout qui est le plus à même d’élever, de chérir et d’éduquer son enfant que soi-même?

J’ai réussi à faire fie des quand dira-t-on, du maternage proximal, de l’éducation sans le « non » ou sans le « tu » et de tout autre précepte qui selon moi n’ont fait que me mettre la pression inutilement :
* Je n’ai pas allaité Zarico parce que je n’ai pas pu,
* Je n’ai pas pratiqué le cododo car je pense que chacun doit être à sa place et que, vu mon poids, Zarico n’aurait aucune chance si je roulais par mégarde sur lui,
* Je pratique le portage quand je le peux mais sinon je n’ai pas honte de prendre la poussette,
* Je dis « NON » à Zarico sans craintes parce que même si je ne le faisais, un jour ou l’autre il y sera confronté et mieux vaut que ça commence par sa maman,
* Je lui dis « TU » parce que je ne peux pas, je ne sais pas tourner mes phrases 150 ans dans ma tête avant de parler. Je suis impulsive, c’est mon caractère,
* Il m’arrive d’hausser le ton, je m’en veux, oui c’est vrai, mais je ne me flagelle pas non plus, après tout je suis humaine,
* Mais surtout j’aime mon bébé plus que tout et, tous les jours de ma vie, je lui montre un maximum!

Je pense que chacun doit faire à sa manière et je pense surtout qu’il faut respecter l’éducation que chaque parent donne à son enfant, tant qu’elle est respectueuse de celui-ci. Tout comme je pense que personne n’est à même de dire à tel ou tel parent que ce qu’il fait n’est pas juste et qu’il devrait faire comme-ci ou comme-ça. Je ne pense pas non plus qu’un enfant se sentira moins aimé s’il n’a pas dormi dans le lit parental jusqu’à ses 10 ans, ni qu’il n’ait été allaité, ni qu’il n’ait été porté. Zarico n’a jamais été allaité et n’a jamais dormi avec nous, mais je peux t’assurer que nous sommes plus que proche (même qu’il pleure quand je le dépose le matin, c’est un signe ça? Comment ça non?).

Je ne critique bien sûr pas les « maternantes », qui, elles se sentent bien dans leur peau. Je ne suis juste pas à l’aise avec cette façon de penser. Et n’en déplaisent à certaine, j’avais besoin d’en parler!

J’ai eu à discuter avec plusieurs de ces mamans, peut-être ne suis-je pas tombée sur les bonnes… Je me suis très souvent faite incendiée parce que je n’étais pas d’accord avec elle, celles-ci pensant que c’était LA bonne méthode et puis c’est tout. J’en ai aussi rencontré des très ouvertes, gentilles et douces qui ont tout de suite compris que ce n’était pas du tout mon trip. On en a discuté, et elles ont respecté mon point de vue tout autant que j’ai respecté le leur!