Publié dans Dans notre salle de bain, Le changement, c'est doucement

Du bio dans notre salle de bain (de hippies)

La semaine dernière, je vous parlais du changement « radical » de notre mode de vie. Pour se faire, nous avons commencé par une opération de nettoyage de grande envergure dans notre salle de bain et par le changement de nos habitudes en matière de consommation et d’utilisation des produits d’hygiène et de beauté. Nous avons pour cela banni les produits pouvant être dangereux pour notre santé mais aussi et surtout pour l’environnement, appris à consommer intelligemment et surtout à oublier l’excès provoqué par la sur-consommation.

Seulement quand on n’y connait rien, ce n’est jamais évident de se lancer dans le grand bain.

Le premier gros point a été d’apprendre avec quoi nos produits étaient fabriqués. La liste des ingrédients d’un produit, relève du Chinois et impossible de savoir, au début, si tel ou tel ingrédient était dangereux ou non pour notre santé. Ces noms ubuesques inscrits sur les listes d’ingrédients sont appelés « INCI ». Il s’agit de l’International Nomenclature Cosmetics Ingredients ou nomenclature internationale des Ingrédients Cosmétiques. C’est bien, pour les connaisseurs. Pour le consommateur lambda, c’est-à-dire, vous et moi, c’est juste du charabia.
Heureusement, il existe un super site pour nous expliquer ce que chaque INCI signifie. Il permet de vérifier chaque ingrédient de votre produit de beauté, ainsi que sa fonction et sa nature : c’est ici!.
La Vérité sur les cosmétiques m’a permis d’apprendre à reconnaître les produits à éviter totalement et ceux à qui l’on peut faire confiance, les yeux fermés.

Notations des ingrédients sur Laveritesurlescosmetiques.com

très bien

bien

satisfaisant

passable

insuffisant

déconseillé

 

Au début, j’ai pris le parti de :
* me séparer de tous les produits contenant plus de 2 ingrédients notés avec 2 ou 3 smileys rouges, pour nous, sinon nous les avons finis ou donnés ;
* me séparer de tous les produits contenant 1 ingrédient notés rouge et orange pour les enfants. Aucune concession n’a été faite.

Voici, pour exemple la composition de notre ancien gel douche, du gel douche familial que nous utilisons en ce moment et d’un gel douche que l’on trouve en hypermarché, Mixa bébé :

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Gel moussant ATODERM de BIODERMA
(« pas si mauvais », « seulement » deux ingrédients classés « insuffisant », mais suffisant pour le rayer de notre liste, surtout pour Zarico.)

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Gel lavant universel familial COSLYS 

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Gel douche Mixa bébé 

Au départ, je dois l’avouer, c’est plutôt fastidieux. Je dirai que c’est la partie qui prend le plus de temps. Il me semble me souvenir d’y avoir passé une journée complète pour lister tous les ingrédients présents dans les produits de beauté et d’hygiène que nous avions en notre possession. J’en avais énormément aussi… Le résultat fut alarmant.
Ce site est un indispensable pour commencer. Je l’utilisais tout le temps, pour chaque nouveau produit. Aujourd’hui, je parviens à faire sans. Au fur et à mesure, on retient les INCI les plus mauvais et on parvient à reconnaître ceux qui sont totalement inoffensifs. Il m’arrive encore d’y faire un tour lorsque j’ai un doute.

Je m’étais également aidée de cet article de notre-terre.info très bien fait pour mettre en place mon tri. A garder sous le coude à la moindre interrogation, il reprend les principaux ingrédients chimiques à évincer totalement de son quotidien. A consulter!
En attendant, voici la liste des grandes familles à éviter (plus de détails dans l’article de notre-terre) :
* Alkyphénols (tous les produits INCI finissant par « ___phénol ») => perturbateurs endocriniens / catastrophique pour l’environnement ;
* BHA : antioxydant => perturbateurs endocriniens ;
* Dioxyde de titane (oxyde de titane, titanium dioxyde…) : agent blanchissant ou pigmentant => cancérogène ;
* 2-phénoxyethanol ou ether de glycol : solvant => fort allergisant, risque cancérogène ;
* Formaldéhyde (connu sous le nom de formol) => cancérogène, allergisant, irritant ;
* Huile et cire de silicone => catastrophique pour l’environnement ;
* Iodopropyl : conservateur ;
* Lyral : parfum ;
* Parabènes : conservateur à large spectre => allergisant, vieillissement accéléré de la peau, perturbateur endocrinien (suspecté) ;
* PolyEthylène Glycol : agent tensioactif => tous les PEG peuvent contenir des métaux lourds et donc être cancérigènes ;
* Perfluorés => causeraient une diminution du nombre de spermatozoïdes ;
* Phtalates : parfum => perturbateur endocrinien (atteinte à la reproduction, malformation des organes, obésité, puberté précoce), certains phtalates sont interdits ;
* Sodium Laureth/lauryl Sulfate (SLS) Attention, ils peuvent être présents dans les cosmétiques bio! ;
* Triclosan : antibactérien => catastrophique pour l’environnement, perturbateur de la glande thyroïde… On en retrouve des traces dans le sang, les urines et même le lait maternel…

Au fur et à mesure, on découvre de nouvelles choses. On pense faire bien, mais on découvre un nouveau truc, et on se rend compte que ce n’est pas si bien. Je tiens à le rappeler, le changement est long, il prend du temps. On apprend au fur et à mesure, et il ne faut pas se décourager. Je pense également qu’il faut se fixer des limites au départ, à vouloir trop en faire, on s’y perd.
Pour le commun des novices, le bio, c’est sûr, on peut y aller les yeux fermés. Pas toujours… Exemple avec le sodium laureth sulfate.

Pour choisir mes produits, je me repère grâce aux labels. Les principaux étant ceux-ci :

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Bien entendu, il y en a d’autres. Mais je pense que pour commencer, c’est amplement suffisant (tu apprendras avec le temps que je ne suis pas une radicaliste du bio, et je préfère pour le moment, agir à ma hauteur et prendre mon temps dans mon « apprentissage »).
Par contre, on peut vite être amené à penser que les produits « bio » ne sont pas testés sur les animaux. Encore une fois, ce n’est pas toujours spécialement vrai…
Cette liste non exhaustive (en cours de mise à jour) est également à garder sous la main! Elle permettra de repérer en un coup d’oeil quelles sont les marques Cruetly Free (aucun test sur les animaux).

Autre article pouvant servir, un comparatif de substances toxiques dans les cosmétiques rédigé par l’UFC Que choisir. Il permet de repérer rapidement les produits et/ou les marques à totalement oublier. Il est simple d’utilisation grâce à ses raccourcis de recherches. 237 produits et marques (et l’on tombe de haut avec certaines…) ont été testés, ce qui fait déjà un bon panel.

Tout ça a de quoi foutre la chaire de poule et l’ampleur de la tâche, immense, surtout quand je raconte que j’ai passé ma journée à éplucher tous nos produits… Mais le constat est lourd et vite effrayant. Dans notre cas, il a été alarmant. Nous utilisions des produits, pourtant de « marques » (surtout achetés en parapharmacie, donc chers), plein de cochonneries. Il faut juste garder en tête, que d’après une étude, une semaine suffirait pour que le corps évacue tous les produits nocifs présents dans les cosmétiques.
Finalement, on apprend assez vite à vivre sans tous ces produits. Il suffit de s’y mettre pour se rendre compte que ce n’est pas du tout compliqué… Et que, c’est surtout économique!

Je m’explique, avant de passer au bio, une armoire de salle de bain ne me suffisait pas pour entreposer tous les produits cosmétiques que j’avais. Aujourd’hui, seulement deux étagères me suffisent. Passer au bio, signifie consommer intelligemment. Je ne pense pas que l’on puisse faire l’un sans l’autre. C’est pourquoi, le tri dans la salle de bain n’a pas seulement eu pour but d’évincer les produits nocifs pour notre santé, il a également permis de me rendre compte ce dont j’avais réellement besoin.
Par exemple, inutile pour moi d’avoir 34 vernis à ongles (oui 34), je n’en porte que rarement, voir même jamais, ou bien toujours les même teintes.
La surconsommation est également très nocive pour l’environnement, impact carbone, surproduction, épuisement des ressources naturelles, produits chimiques utilisés pour produire… Et, j’en passe.

Une petite année plus tard, voici ce que tu peux trouver dans ma salle de bain. Tout n’est pas encore parfait, nous limitons de plus en plus les produits, surtout les contenants en plastique et il nous reste encore des choses à changer (notamment des brosses à dents écolo, des oriculis afin d’arrêter notre consommation de cotons tiges…). Cependant, je pense qu’en un an de temps, nous avons déjà fait un grand pas. Notre prochain véritable objectif est de réduire nos déchets significativement.

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Pour la toilette quotidienne : 
* Gel lavant universel COSLYS => uniquement en gel douche pour moi, en gel douche et shampoing pour Z. ;
* Shampoing MELVITA (que je termine avant de passer au shampoing solide home made) ;
* Savon solide de Marseille fait maison par Jean-Michel DIY (recette à retrouver bientôt sur le blog) => désormais Môssieur se lave avec son savon, nous nous en servons également comme lave-main, détachant et lessive (recette à retrouver bientôt sur le blog) ;
* Sur la photo, il manque un savon au lait d’ânesse et au tea-trea, que j’utilise pour mon visage (ce savon est artisanal et fabriqué dans une petite ferme certifiée bio sur notre lieu de vacances) ;
* Déodorant solide fait maison ;
* Dentifrice MELVITA (nous allons passer au dentifrice solide LAMAZUMA).

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* Pour hydrater mon corps : huile végétale de coco ;
* Pour mon visage (acné) : je mixe huile végétale de noyau d’abricot et huiles essentielles de citron et tea-tree (arbre à thé) ;
* Pour me démaquiller : démaquillant pour les yeux AVRIL et des débarbouillettes faites par une amie.

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Maquillage : 
* Fond de teint BOHO (j’en ai testé plusieurs, mais c’est celui-ci que je préfère) ;
* Poudre libre BOHO ;
* 2 rouges à lèvre, 1 BOHO, 1 AVRIL ;
* 1 gloss BOHO ;
* 1 eye liner noir AVRIL ;
* 1 crayon noir BOHO
* 1 mascara noir BOHO (topissime!) ;
* 1 vernis BOHO ;
* Et, mea culpa, mes palettes urban decay…

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Pour L. : 
* Liniment oléo-calcaire fait maison et débarbouillettes (changement de couche, nettoyage du visage et des mains) ;
* Pour l’hydratation (je ne peux pas passer outre, elle a la peau très sèche) : huile végétale d’amande douce, à éviter avant 4 mois pour les risques d’allergie;
* Pour le lavage : un savon au lait d’ânesse artisanal certifié bio (idem acheté en vacances, j’en fais un stock) ;
* En cas d’érythèmes : crème pour le change au calendula (très peu servi, le tube en témoigne, je l’ai depuis juin).

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Peace & Boujoux, 
Mumcha